Mot de la présidente

Chers parents,

 

Cela fait maintenant deux ans que je suis devenue votre présidente de l’APEEE. Lors de la prochaine Assemblée Générale en janvier, je quitterai ce poste comme prévu et le “service actif” de l’APEEE après plusieurs années dans divers rôles de représentation dans notre école.

 

Alors que je commence à prendre du recul par rapport à la présidence de l’APEEE, j’aimerais partager quelques vues sur le temps passé et offrir quelques réflexions sur le temps à venir…

 

Tout d’abord, je dois admettre que je ne voulais pas occuper ce poste et que j’ai d’abord résisté aux encouragements, aux supplications et parfois aux appels de mes collègues du conseil d’administration pour qu’ils acceptent ce rôle. Ce rôle représente une bonne dose de travail non rémunéré, on a souvent l’impression de ne rencontrer ses collègues parents que lorsqu’ils sont contrariés et malheureux, et comme beaucoup d’emplois qui impliquent de représenter les autres, on peut se retrouver inconfortablement pris au milieu des choses. Il a parfois été difficile de voir les avantages et les bénéfices, bien que la nécessité de ce rôle et de l’organisation plus large qu’il représente, l’APEEE, soit indiscutable.

 

En effet, comme nos écoles deviennent plus grandes et plus diverses chaque année et que les ressources humaines et financières nécessaires pour répondre à cette croissance et à cette diversité sont de plus en plus limitées, l’importance des représentants de classe, des représentants de section, des membres du conseil d’administration de l’APEEE, des bénévoles d’EUREKA et d’autres formes de bénévolat des parents devient cruciale. Les représentants de l’APEEE ne sont pas seulement la voix des parents à l’EEBIV, mais aussi un lien indispensable entre les familles et l’école à une époque de surpopulation où l’individu et les liens entre les individus se perdent de plus en plus.

 

Comme beaucoup d’entre vous le savent peut-être déjà, les parents font partie intégrante du système des écoles européennes depuis la création de la première école européenne au Luxembourg en 1953. C’est pourquoi nous occupons une place unique dans nos écoles. Nous n’avons pas seulement une voix et un rôle à jouer, mais nous avons aussi le “devoir” d’intervenir et de servir, si possible. Ceci inclut de faire entendre notre voix aux enseignants, à la direction et aux représentants des parents lorsque le niveau d’enseignement n’est pas satisfaisant, en cas de brimades, de violence ou de vandalisme à l’école, ou lorsque des politiques scolaires nuisent à l’apprentissage et au bien-être des élèves. Au fil des années à l’APEEE, j’ai observé que nous, les parents, sommes habiles à critiquer et à exiger davantage, ce qui, en général, est positif. Nous devons nous assurer que l’EEBIV offre à nos enfants un environnement éducatif de qualité et sain.

 

Nous avons aussi le “devoir” de contribuer à créer un environnement positif à l’EEBIV, pour nos enfants et tous les adultes de l’école. Cela implique de faire l’éloge des enseignants, conseillers pédagogiques, et du personnel qui ont aidé nos enfants, ainsi que d’exprimer notre déception envers certaines actions de la direction. Il est important de reconnaître les défis auxquels la direction est confrontée, et de faire preuve de patience, de compréhension et d’encouragement face aux pressions de la surpopulation, de la diversité des élèves, des absences d’enseignants, etc.

 

En fin de compte, je crois que nous sommes tous l’école et que l’école est chacun d’entre nous. J’ai appris au fil des ans que même les grandes écoles européennes “bureaucratiques” de Bruxelles sont en fin de compte des personnes : les personnes qui y travaillent, les personnes qui les fréquentent, les personnes qui s’occupent des personnes qui les fréquentent. Je crois vraiment que nous perdons la capacité de changer les choses qui pourraient vraiment avoir besoin d’être changées lorsque nous cessons de communiquer avec les autres en tant que personnes – des personnes comme nous-mêmes. Nous pouvons accomplir beaucoup plus en nous rappelant que nous sommes tous des êtres humains, comme point de départ de toute plainte, de tout compliment ou de toute négociation.

 

En guise de conclusion à ce message plutôt philosophique de fin d’année et de fin d’emploi, permettez-moi de profiter de l’occasion pour remercier mes collègues du conseil d’administration pour tout le travail qu’ils ont accompli et qu’ils accomplissent au nom des parents, ainsi que pour l’esprit de collaboration dans lequel nous travaillons au sein du conseil d’administration. J’ai vraiment apprécié de travailler avec vous tous. Je voudrais également remercier notre personnel résilient de l’APEEE pour son travail acharné et son dévouement dans l’intérêt de toutes les familles. Nos services ont été confrontés à de nombreux défis ces dernières années. Nous avons trouvé des solutions à certains de ces défis et sommes toujours en train de trouver de meilleures solutions à d’autres. La persévérance, la patience et la convivialité de toutes les parties sont vraiment essentielles ici, alors que l’équipe des services de l’APEEE s’efforce de s’adapter à un certain nombre de réalités changeantes de manière à servir au mieux toutes les familles dans toute la mesure du possible. Enfin, je voudrais remercier notre équipe de représentants de classe et de section pour avoir pris le temps et fait les efforts nécessaires pour représenter les parents et les familles à l’EEBIV, un travail parfois difficile mais essentiel. Vous faites partie du ciment qui unit notre communauté scolaire. Veuillez envisager de rejoindre ce groupe à l’avenir, si vous le pouvez. Sans les représentants des parents, l’APEEE ne peut pas fonctionner.

 

Enfin, permettez-moi de profiter de cette occasion pour souhaiter à chacun d’entre vous et à vos familles de joyeuses et reposantes fêtes de fin d’année, ainsi qu’une année 2024 très humaine et constructive ! Ce fut un grand plaisir et parfois une grande difficulté de vous représenter. Mais je suis heureuse de l’avoir fait, et je souhaite à mon (mes) successeur(s) et au nouveau Conseil d’administration qui se formera après l’Assemblée générale de janvier tout le succès possible dans leurs efforts pour continuer à représenter les parents et les familles de la manière indispensable qui est la leur.

 

Cordialement,

 

Stéphanie Buus, Présidente de l’APEEE de Bruxelles IV